
Comment gérer les comportements hormonaux de son chat ou chien ?
Avec l’arrivée des beaux jours, la nature se réveille… et nos animaux aussi ! Le printemps marque le grand retour des hormones. Chez les femelles, les chaleurs s’invitent et chez les mâles, l’excitation monte d’un cran, avec à la clé fugue, marquage urinaire, miaulements incessants ou comportement agité. Comment traverser cette période sans perdre patience ni mettre en danger la santé de son compagnon ?
Chez le chat : vigilance pendant la saison des amours
Tous les maîtres en ont fait l’expérience, chez le chat, la saison des amours est particulièrement marquée. Une femelle peut entrer en chaleur toutes les deux à trois semaines dès les premiers jours du printemps, avec des miaulements prolongés, des frottements, et parfois même un comportement agressif. Les mâles, eux, deviennent plus territoriaux, cherchent à sortir et peuvent se battre. La stérilisation reste alors le moyen le plus sûr et le plus efficace pour apaiser les tensions tout en prévenant les portées non désirées. En plus d’améliorer le bien-être de l’animal, elle réduit fortement les risques de fugue, de bagarre, de marquage ou encore certaines pathologies comme les infections utérines ou les tumeurs mammaires. Selon l’Ordre national des vétérinaires, la stérilisation permet également de lutter efficacement contre la surpopulation animale, un enjeu majeur en France où des milliers d’animaux sont encore abandonnés chaque année. Si l’opération peut être réalisée dès l’âge de 6 mois, mieux vaut en discuter avec son vétérinaire pour adapter le moment à la croissance et au mode de vie de l’animal.
Chez le chien : attention aux comportements obsessionnels
Côté chien, les chaleurs surviennent généralement deux fois par an, mais au printemps, elles sont plus fréquemment accompagnées de comportements insistants, voire obsessionnels. Chez la chienne, les premières chaleurs apparaissent généralement entre 6 et 12 mois, puis reviennent environ tous les 6 mois. Chaque cycle dure en moyenne trois semaines. Durant cette période, la chienne peut devenir plus collante, aboyer plus souvent, ou au contraire se montrer distante. Surtout, elle attire les mâles à des kilomètres à la ronde. Il faut donc redoubler de vigilance lors des sorties, éviter les parcs fréquentés, et toujours tenir sa chienne en laisse. Chez le mâle, l’arrivée du printemps peut accentuer les comportements de marquage urinaire, d’agitation, ou de fugue, surtout s’il détecte une femelle en chaleur dans les environs. Certains chiens perdent l’appétit ou deviennent plus nerveux. Là encore, il est essentiel de sécuriser son jardin, d’éviter les contacts avec des femelles non stérilisées et d’anticiper les escapades éventuelles.
La stérilisation reste aussi la solution la plus efficace à long terme. Elle permet non seulement d’éviter les comportements gênants liés aux hormones, mais aussi de prévenir certaines pathologies comme les infections utérines, les grossesses nerveuses ou les tumeurs mammaires et testiculaires. Selon les vétérinaires, un chien stérilisé est souvent plus stable, plus concentré, et plus serein.
En parallèle, enrichir le quotidien du chien avec des promenades variées, des jeux de stimulation mentale, et un cadre rassurant peut aider à détourner son attention. Certains compléments alimentaires naturels à base de plantes (valériane, passiflore, houblon…) peuvent aussi apaiser les chiens très sensibles. Dans tous les cas, si les comportements deviennent trop envahissants ou inquiétants, un rendez-vous chez le vétérinaire s’impose pour évaluer la situation et envisager les meilleures options.