Le retour des chenilles processionnaires : un vrai danger pour chiens et chats

Lorsque les températures se réchauffent, elles réapparaissent discrètement… mais dangereusement ! Les chenilles processionnaires du pin, avec leur déambulation en file indienne au sol, sont de plus en plus nombreuses en France, et représentent une véritable menace pour nos compagnons.

C’est un phénomène qui s’étend : selon l’Office national des forêts, près de la moitié des pins du sud de la France sont concernés par les chenilles processionnaires. Et le changement climatique favorise la progression de ces nuisibles vers le nord du pays, touchant désormais des zones auparavant épargnées (comme la région parisienne ou certaines zones boisées du Grand Est). L’Agence nationale de sécurité sanitaire a signalé plus de 1 500 cas d’expositions animales par an, un chiffre en nette augmentation ces dernières années.

Le vrai danger vient de leurs poils urticants. Invisibles, ils se détachent facilement et libèrent une toxine particulièrement agressive. Un chien qui renifle une procession de chenilles, ou qui en lèche une par curiosité, peut présenter des signes d’urgence en quelques minutes : salivation excessive, gencives gonflées, langue violacée, détresse respiratoire. Chez le chat, souvent plus discret dans ses symptômes, le risque est tout aussi élevé, notamment lorsqu’il ingère les poils en se toilettant. Dans les cas les plus graves, une nécrose de la langue ou un choc anaphylactique peuvent survenir !

Rester vigilant

La vigilance est donc de mise pendant les mois de mars et avril, en particulier dans les parcs, les forêts de pins et les zones boisées où les cocons blancs dans les branches annoncent leur présence. Après chaque promenade, il est recommandé d’inspecter les pattes, le museau et les poils de votre animal. En cas de contact, une consultation vétérinaire en urgence s’impose : chaque minute compte. S’il n’existe pas de traitement miracle, une prise en charge rapide peut éviter de lourdes séquelles.

Protéger son chien ou son chat de ces envahisseuses passe aussi par la prévention. Certaines communes installent des pièges mécaniques sur les troncs ou encouragent l’élagage des branches infestées. Mieux informé, chaque propriétaire peut contribuer à limiter les risques !